Le conflit qui oppose depuis 2004 les propriétaires d’appartements des immeubles construits aux Maristes par la SNHLM à la direction de cette institution prend une tournure extrême. A une lettre assez inconvenante adressée le 17 octobre aux sinistrés, ces derniers ont décidé de répondre avec une aussi rude combativité. En gros, la direction des HLM demande aux sinistrés de choisir entre deux options. La première est ainsi libellée : « la Société nationale des HLM vous transfère définitivement la propriété de l‘appartement que vous occupez à condition de lui payer le différentiel de 7 millions 605 mille 745 frs auxquel seront ajoutés les frais de gestion. » La deuxième option offerte, si on ose dire, aux sinistrés est la suivante : « la société nationales des HLm vous rembourse la valeur actualisée de votre appartement qui est de 17 millions 943 mille 55frs ». Les propriétaires reçoivent donc cette lettre rédigée en guise d’ultimatum par la direction des HLM, et s’offusquent en réponse à cette lettre d’une telle proposition qu’ils trouvent « inconcevable, indigne, absurde, illogique, totalement injuste et contraire au droit ».
Tout commence en 2002, lorsque des Sénégalais passent un contrat d’achat avec les HLM pour l’acquisition d’appartements aux Maristes, pensant avoir trouvé ainsi des logements décents et habitables conformes aux normes de sécurité. Cependant, ils vont vite déchanter. Car, dès les premiers instants d’habitation, ils attirent l’attention de la direction sur certains désordres, comme les murs fissurés et imbibés d’humidité, les armatures de portes et fenêtres rouillés sans oublier les réseaux de plomberie et d’électricité très mal conçus. Ces remarques faites à la SN HLM restent sans effet. La direction de cette société les juge mal fondées, avant qu’une catastrophe vienne lui remettre les yeux en face des trous. Le 26 mai 2004, un pan de plafond s’effondre de l’appartement N°9, immeuble R, mettant à nu les faiblesses signalées par les propriétaires dans la construction de ces immeubles. Les 7, 8, et 9 juin 2004, les habitants reçoivent enfin la visite de la direction générale accompagnée du conseil d’administration de la SN HLM, visite à la suite de laquelle la direction écrit aux propriétaires plaignants : « Suite à l’incident survenu et à vos différentes réclamations, vous devez quitter les lieux dans les meilleurs délais, car ces immeubles présentent des faiblesses qu’il faudrait confronter à une expertise et à des sondages ». Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites !!! Sauf que depuis cette lettre les propriétaires et locataires ne les ont plus revus jusqu’à la date d’une grave catastrophe intervenue dans la nuit du 22 janvier 2005. Un toit entier d’un appartement s’est affaissé. Cette catastrophe n’a pas fait de pertes en vies humaines, mais il s’en est fallu de peu, marquant un choc psychologique déterminant les habitants à choisir le déménagement pur et simple.
Suite à cet accident, 84 familles ont décidé de quitter les immeubles. La SN HLM les loge pour 15 jours à l’Hôtel Ngor Diarama. Après quoi, elle décide d’acheter l’immeuble 35 chez SEBEL Invest S.A. et quelques appartements disponibles aux immeubles 33 et 34. Pour ce faire, elle débloque 1 milliard de frs mais toutes les familles n’ont pas pour autant obtenu des appartements achetés. ll n’y en a que 34, les 50 autres familles sont en location, supportée par la SN HLM depuis 5 ans dans divers quartiers de Dakar : les immeubles Deukman aux Maristes, les immeubles Immo Azur aux Parcelles Assainies, quelques habitations à Nord Foire… Il n’ y a toujours pas eu de solution pour eux. La SN HLM a depuis attaqué l’entreprise Sénégal Equip, étrange ancien vendeur de meubles devenu promoteur immobilier, pour défaut de construction, et le bureau de contrôle Veritas indique dans ses divers rapports qu’il faut démolir les immeubles. Le tribunal en ordonne aussi la démolition, décision confirmée par la Cour d’appel.
Les propriétaires qui ont chacun acquis son appartement à 12 millions, auxquels ils ont rajouté 5 millions à la BHS, ont subi des dommages en série et n’ont toujours pas de titre foncier en leur nom.
Il a donc fallu attendre six ans, face à une déplorable situation, avant que la SN HLM ne fasse une proposition que les propriétaires considèrent comme abusive, non équitable et pour tout dire déplorable. Le bien qui leur est revenu à 17 millions en 2002 est aujourd’hui évalué à un coût d’au moins 30 millions.
Les propriétaires et les locataires réunis en un collectif refusent ainsi les termes des options inacceptables proposées par la SN HLM. Ils se disent prêts à vivre des situations extrêmes au cas où un seul huissier était tenté de leur rendre visite, n’excluant pas même d’en venir à devoir violemment opposer leur propre personne à quiconque tente de les expulser. Un conflit qu’il convient de régler, pour protéger des Sénégalais à revenu modeste qui ont économisé durant des années de quoi mettre leurs enfants à l’abri, et réalisé un rêve légitime de tout citoyen, celui de posséder un toit.
Tout commence en 2002, lorsque des Sénégalais passent un contrat d’achat avec les HLM pour l’acquisition d’appartements aux Maristes, pensant avoir trouvé ainsi des logements décents et habitables conformes aux normes de sécurité. Cependant, ils vont vite déchanter. Car, dès les premiers instants d’habitation, ils attirent l’attention de la direction sur certains désordres, comme les murs fissurés et imbibés d’humidité, les armatures de portes et fenêtres rouillés sans oublier les réseaux de plomberie et d’électricité très mal conçus. Ces remarques faites à la SN HLM restent sans effet. La direction de cette société les juge mal fondées, avant qu’une catastrophe vienne lui remettre les yeux en face des trous. Le 26 mai 2004, un pan de plafond s’effondre de l’appartement N°9, immeuble R, mettant à nu les faiblesses signalées par les propriétaires dans la construction de ces immeubles. Les 7, 8, et 9 juin 2004, les habitants reçoivent enfin la visite de la direction générale accompagnée du conseil d’administration de la SN HLM, visite à la suite de laquelle la direction écrit aux propriétaires plaignants : « Suite à l’incident survenu et à vos différentes réclamations, vous devez quitter les lieux dans les meilleurs délais, car ces immeubles présentent des faiblesses qu’il faudrait confronter à une expertise et à des sondages ». Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites !!! Sauf que depuis cette lettre les propriétaires et locataires ne les ont plus revus jusqu’à la date d’une grave catastrophe intervenue dans la nuit du 22 janvier 2005. Un toit entier d’un appartement s’est affaissé. Cette catastrophe n’a pas fait de pertes en vies humaines, mais il s’en est fallu de peu, marquant un choc psychologique déterminant les habitants à choisir le déménagement pur et simple.
Suite à cet accident, 84 familles ont décidé de quitter les immeubles. La SN HLM les loge pour 15 jours à l’Hôtel Ngor Diarama. Après quoi, elle décide d’acheter l’immeuble 35 chez SEBEL Invest S.A. et quelques appartements disponibles aux immeubles 33 et 34. Pour ce faire, elle débloque 1 milliard de frs mais toutes les familles n’ont pas pour autant obtenu des appartements achetés. ll n’y en a que 34, les 50 autres familles sont en location, supportée par la SN HLM depuis 5 ans dans divers quartiers de Dakar : les immeubles Deukman aux Maristes, les immeubles Immo Azur aux Parcelles Assainies, quelques habitations à Nord Foire… Il n’ y a toujours pas eu de solution pour eux. La SN HLM a depuis attaqué l’entreprise Sénégal Equip, étrange ancien vendeur de meubles devenu promoteur immobilier, pour défaut de construction, et le bureau de contrôle Veritas indique dans ses divers rapports qu’il faut démolir les immeubles. Le tribunal en ordonne aussi la démolition, décision confirmée par la Cour d’appel.
Les propriétaires qui ont chacun acquis son appartement à 12 millions, auxquels ils ont rajouté 5 millions à la BHS, ont subi des dommages en série et n’ont toujours pas de titre foncier en leur nom.
Il a donc fallu attendre six ans, face à une déplorable situation, avant que la SN HLM ne fasse une proposition que les propriétaires considèrent comme abusive, non équitable et pour tout dire déplorable. Le bien qui leur est revenu à 17 millions en 2002 est aujourd’hui évalué à un coût d’au moins 30 millions.
Les propriétaires et les locataires réunis en un collectif refusent ainsi les termes des options inacceptables proposées par la SN HLM. Ils se disent prêts à vivre des situations extrêmes au cas où un seul huissier était tenté de leur rendre visite, n’excluant pas même d’en venir à devoir violemment opposer leur propre personne à quiconque tente de les expulser. Un conflit qu’il convient de régler, pour protéger des Sénégalais à revenu modeste qui ont économisé durant des années de quoi mettre leurs enfants à l’abri, et réalisé un rêve légitime de tout citoyen, celui de posséder un toit.
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